Dürer et Rembrandt, paire de sculptures en bronze d’Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887)

Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887)

Albert-Ernest Carrier-Belleuse ( Aisne, 12 juin 1824 – Sèvres, 4 juin 1887)
On l’a surnommé le Clodion du XIXe siècle mais cette comparaison avec le célèbre sculpteur ne constitue pas un compliment pour tout le monde. C’est ainsi que les frères Goncourt, à propos du surtout exécuté en 1867 pour la Païva, le traitent de « pacotilleur du XIXe siècle…copieur de Clodion ». Qu’en est-il exactement ? Tout enfant, Carrier-Belleuse vient à Paris et à l’âge de treize ans, entre comme apprenti chez un ciseleur du nom de Bauchery. Il travaille ensuite chez l’orfèvre Fauconnier, puis chez les Frères Fannières, orfèvres également. En 1840 , grâce à l’appui de David d’Angers, il entre à l’Ecole des Beaux-Arts mais l’enseignement officiel ne lui convient guère. Plus attiré par l’art décoratif, il suit les cours de la Petite Ecole et débute au Salon de 1850 avec deux médaillons en bronze. En 1851, il est engagé par la manufacture Anglaise de porcelaine Minton China Work, dans le Staffordshire. Il y crée des modèles et dirige une école de dessin jusqu’en 1855. De retour à Paris, il réapparaît au Salon en 1857. Sa notoriété ne fait que croître. Il travaille à Paris pour l’église Saint-Augustin, les Tuileries, le Louvre, l’Hôtel de Ville, l’Opéra, le Théâtre français, le tribunal de commerce, pour le casino de Vichy ect… Il sculpte aussi les gracieuses cariatides de la façade du théâtre de la Renaissance à Paris, le fronton de la Banque de France, la statue de Masséna à Nice, celle de Dumas père à Villiers-Cotterêts, du général San Martino dans la cathédrale de Buenos Aires. D’une exeptionnelle fécondité – « presque une machine à sculpter », écrit de lui Edouard Lockroy dans le journal l’Artiste, en 1865 – il est en outre l’auteur d’une quantité de bustes, de petits groupes, de statuettes, de personnages historiques ou contemporains, de nus, d’allégories, de scènes de genre ainsi que d’ornements, de candélabres, de vases, de meubles, qui tous connaissent, sous le second Empire, un succès considérable. Carrier a été longtemps, écrira plus tard Paul Mantz, l’infatigable artisan des élégances souriantes et des grâces mouvementées. En cela, on le considère comme l’un des précurseurs de l’Art Nouveau. Titulaire de nombreuses récompenses, il sera nommé, en 1875, directeur des travaux d’art à la Manufacture de Sèvres.

Musées
Angoulème : Faune et Bacchante
Chambéry : La liseuse
Laon : Béranger assis
Langres : La liseuse , bronze et ivoire
Paris, Orsay : La Bonne Mère, Hébé et l’aigle de Jupiter
Reims : Les Bacchantes
Troyes : buste de Frédéric Eugène Piat et buste d’A.Thiers

2 résultats affichés

  • Dürer et Rembrandt, paire de sculptures en bronze d’Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887)

    4500,00

    Paire de sculpture en bronze à patine nuancée représentant de grandes figures artistiques, Albrecht Dürer (dessinateur, graveur et peintre allemand) et Van Rijn Rembrandt (peintre néerlandais ) Respectivement, ils ont une quantité démesurée de détails, les mains sont finement réalisées, les visages sont net et en mouvement, les vêtements sont exécutés avec le plus grand réalisme. Rembrandt est intitulé sur son portfolio d’artiste, carnet de croquis sous le bras, palette et pinceau sur le sol, il est signé dans la base naturaliste «A.Carrier», la figure de Dürer est titrée sur son livre de dessin et signée également dans la base naturaliste « A.Carrier ». Légères usures de la patine à quelques endroits.

    Référence littéraire : Les bronzes du XIXe siècle Pierre Kjellberg cf. p. 189 à 192
    Distinctions : Carrier-Belleuse a fait partie du comité de la Société Nationale des Beaux Arts dès 1861. Chevalier de l’Ordre de Léopold en 1869, Officier de la Légion d’honneur en 1885.

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  • Immense pendule en régule d’Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887)

    12000,00

    Sculpture néo-classique en régule à patine noire nuancée représentant une femme vêtue dans un drapé à l’antique et supportant une pendule à bout de bras. Cadran en émail blanc indiquant les heures en chiffres romains. Signature de l’artiste A.Carrier dans un plis de la robe. Socle en bois doré mouluré d’époque et mécanique d’origine.

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