« Cérès moquée par Ascalabos  » de Eugène Ernest HILLEMACHER (1818-1887)

Eugène Ernest HILLEMACHER (1818-1887)

Eugène-Ernest Hillemacher , peintre d’histoire , de genre et de portraits , né à Paris le 13 Octobre 1818 , mort dans cette ville le 2 Mars 1887 , école française . Il fut l’élève de Léon Cogniet à l’école des Beaux-Arts à partir de 1838 . Il débuta au Salon en 1840 avec Cornélie , mère des Gracques et Cuirassier au repos , et continua à prendre part aux expositions parisiennes avec des tableaux d’histoire , des portraits et des toiles de genre . Ce furent celles-ci qui lui valurent la faveur du public . Plusieurs de ses oeuvres reproduites par la gravure , notamment : Molière consultant sa servante , Philippe IV et Vélasquez , La partie de Whist , Boileau et son jardinier , Les oies de Frère Philippe , rendirent son nom populaire . Il illustra une édition du Théâtre de Racine , dont la gravure fut éffectuée par son frère Frédéric . Hillemacher obtint une médaille de deuxième classe en 1848 , de première classe en 1861 et 1863 . Il fut chevalier de la Légion d’honneur en 1865 Portraitiste et peintre d’histoire et de genre, Hillemacher appartient au courant dit de la peinture académique, entre la monarchie de Juillet, le Second Empire et la troisième République .
Musées
Auch : Laton
Besançon : Cérès chez les paysans
Brest : Epreuve de la ressemblance , Turenne jeune
Chateau-Thierry : Composition allégorique sur la guerre de Crimée
Compiègne : Les oies du Frère Philippe
Dijon : Aristide et le paysan
Luxembourg : Un conféssionnal à Saint-Pierre de Rome
Melbourne : Psyché aux enfers
Montpelier : Margurite d’Anjou
Rouen : Un partie d’échecs sous Louis XIII , Les assiégés de Rouen en 1848
Paris , Musée d’Orsay : Un confessionnal de Saint-Pierre de Rome, le dimanche de Pâques

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  • « Cérès moquée par Ascalabos  » de Eugène Ernest HILLEMACHER (1818-1887)

    Huile sur toile représentant une scène à l’Antique, signée en bas à gauche et daté 1877. Cadre en bois sculpté et doré d’époque. Cérès est représentée assise et portant une gerbe d’épis de blé tressés. Ascalabos se moque de Cérès qui boit le breuvage que sa mère Mismé en arrière plan lui à donné. Ce tableau est une peinture académique représentant une histoire tirée des textes antiques.

    La mère de Proserpine, alarmée sur le sort de sa fille, la cherche en vain par toute la terre et sur toutes les mers. Ni l’Aurore, déployant à son lever sa radieuse chevelure, ni Vesper ne l’ont vue s’arrêter ; elle allume deux torches de pin aux flammes de l’Etna, et les porte sans relâche au milieu des froides ténèbres. Quant la clarté bienfaisante du jour a fait pâlir les étoiles, elle cherche sa fille depuis l’heure où le soleil se lève jusqu’à celle où le soleil se couche. Un jour qu’épuisée de fatigue et dévorée par une soif ardente, elle ne trouvait aucune source pour se désaltérer, le hasard découvre à ses yeux une cabane couverte de chaume ; elle frappe à son humble porte ; une vieille paraît et voit la déesse qui lui demande à boire ; elle lui présente un doux breuvage, composé d’orge et de miel, qu’elle venait de faire bouillir. Tandis que Cérès boit à longs traits, un enfant, au regard dur et insolent, s’arrête devant elle, et rit de son avidité. La déesse offensée jette le reste du breuvage sur le front de l’enfant, qui parle encore. Pénétré de cette liqueur, son visage se couvre aussitôt de mille taches, ses bras font place à deux pattes, une queue achève la métamorphose et termine son corps, qui conserve à peine, en se rapetissant, la faculté de nuire ; réduit à des formes chétives, il n’est plus qu’un lézard : la vieille en pleurs s’étonne de ce prodige, elle veut le toucher ; mais il fuit et court se cacher ; il tire son nom de la couleur de sa peau, où les gouttes du fatal breuvage sont parsemées comme autant d’étoiles.

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