Félix Graillon (1833-1893)
Félix Adrien Henri GRAILLON (Dieppe 1833-Dieppe 1893), sculpteur ivoirier Fils de Pierre Graillon. On a de lui, au musée de Dieppe : Portrait de Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie et vierge à l’enfant en ivoire, ainsi qu’une sculpture représentant Le Printemps. L’atelier de Pierre Graillon est visité en 1853 par l’impératrice Eugénie et Napoléon III qui lui commande son portrait en ivoire. Les deux fils Graillon, César (1831-1913) et Félix (1833-1893), formés auprès de leur père, prennent rapidement une part importante dans la diffusion des figurines populaires, ils sont reconnus comme étant des artistes de renoms et parmi les personnalités les plus intéressantes de la belle école de sculpteurs ivoiriers de Dieppe.
HISTOIRE
Les ivoires de Dieppe L’ivoire des ateliers dieppois accompagne l’histoire de la Ville depuis le XVIe siècle. Dés le moyen-âge, c’est au port que sont livrées les premières défenses d’éléphants en provenance d’Afrique.On sait que des artistes installés à Dieppe commencent à sculpter, cette matière dure, blanche et laiteuse, dès le XVIe siècle. Des ateliers se développent alors dans diverses villes normandes, dont Dieppe devient le centre de production le plus important, plus particulièrement dès le tout début du XVIIe siècle. Au XVIIIe et XIXe, Dieppe connaît son âge d’or. De nombreux ateliers d’ivoiriers réalisent des statuettes, des objets d’art et de décoration. De passage à Dieppe, toutes les grandes personnalités passent commande. La ville de Dieppe est spécialisée également dans les ivoires religieux, et notamment les petites Vierges de voyage, présentées dans une boîte et destinées aux pèlerins. Le XIXe de la monarchie de Juillet connaît un regain d’intérêt pour «l’or blanc». Des sculpteurs l’élisent comme matériau de prédilection pour la réalisation de groupes, jusqu’alors plutôt exécutés en bronze ou en terre cuite. L’époque est en pleine recherche artistique, et en 1864, un musée est inauguré avec pour objectif d’instruire les jeunes apprentis ivoiriers, et de faire découvrir le savoir faire de la ville aux premiers touristes venus visités les côtes de Haute Normandie.